Poussons les portes du centre hospitalier

Dans un contexte de pénurie de médecins et de désertification médicale, un comité de pilotage se met en place pour porter un contrat local de santé, et peut-être une maison médicale pluridisciplinaire (lire notre édition du 28 janvier).
Mais qu'en est-il des spécialités de médecine et chirurgie du centre hospitalier ? Nous avons poussé les portes de l'établissement public pour un tour d'horizon des différents services que nous vous présenterons au fur et à mesure d'autres éditions.
Dans un premier temps, Éric Fradet, son directeur, a présenté l'organisation de l'hôpital. «Nous comptons 36 médecins et pharmacien, et quelque 430 personnes y travaillent. Des effectifs stables, dans un contexte budgétaire délicat pour l'hôpital. Avec le plan de retour à l'équilibre, par des réorganisations de services, et de la rationalisation des dépenses, nous avons réussi à atténuer le déficit, mais nous ne pourrons pas aller plus loin, annonce le directeur. Nous jouons les équilibristes en permanence, pour gérer au mieux, pour avoir le personnel, assurer le suivi des patients».
Le centre hospitalier a accentué son activité, enregistrant en 2014 +3 % d'entrées administratives de mieux qu'en 2013. Ce sont par exemple 8 041 actes en médecine/chirurgie, contre 7 877 l'année précédente.
Concernant les spécialités de médecine, le centre hospitalier essaie de maintenir un panel indispensable au bassin de santé, non sans mal. «Nous avons anticipé avec le Dr Mialhe, son départ en retraite. Nous étions prêts à fournir un local à un nouvel ophtalmologiste et à financer le matériel, mais nous n'avons trouvé personne», regrette Éric Fradet.
Concernant la restructuration du service médecine, un projet est dans les cartons depuis le protocole signé entre l'Agence régionale de la santé (ARS), la clinique et l'hôpital en novembre 2011. L'ARS Midi-Pyrénées s'était positionnée pour la réhabilitation du service d'ici 2015 soit un investissement de 5 100 000 €, lié à la réussite du rapprochement entre les deux établissements.
C'était en 2011, 2015 est là, et au centre hospitalier on s'inquiète. «Les locaux de médecine ont été rafraîchis en 2008-2009. Mais il manque le confort moderne d'une hostellerie parfaitement adaptée. Nous avons encore des chambres doubles… Cet investissement nous permettrait de gagner en attractivité», souligne le directeur de l'hôpital.
L'hôpital accueille actuellement deux internes en cardiologie, sa demande pour des internes aux urgences a été refusée. Et la réalisation de deux studios pour héberger les internes s'achève.
Laetitia Bertoni

Article la Dépêche du midi du 13 avril 2015